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Zadounaïsky

NICO, Nicolas ZADOUNAISKY

 le génie ne doit point imiter la nature telle qu' elle est. le génie et le goût ont une liaison si intime dans les arts, qu' il y a des cas où on ne peut les unir sans qu' ils paroissent se confondre, ni les séparer, sans presque leur ôter leurs fonctions. C' est ce qu' on éprouve ici, où il n' est pas possible de dire ce que doit faire le génie, en imitant la nature, sans supposer le goût qui le guide. Nous avons été obligés de toucher ici au moins légérement cette matière, pour préparer ce qui suit ; mais nous réservons à en parler plus au long dans la seconde partie. Aristote compare la poësie avec l' histoire : leur différence, selon lui, n' est point dans la forme ni dans le stile, mais dans le fonds des choses. Mais comment y est-elle ? L' histoire peint ce qui a été fait. La poësie, ce qui a pu être fait. L' une est liée au vrai, elle ne crée ni actions, ni acteurs. L' autre n' est tenue qu' au vraisemblable : elle invente : elle imagine à son gré : elle peint de tête. L' historien donne les exemples tels qu' ils sont, souvent imparfaits. Le poëte les donne tels qu' ils doivent être. Et c' est pour cela que, selon le même philosophe, la poësie est une leçon bien plus instructive que l' histoire. Sur ce principe, il faut conclure que si les arts sont imitateurs de la nature ; ce doit être une imitation sage et éclairée, qui ne la copie pas servilement ; mais qui choisissant les objets et les traits, les présente avec toute la perfection dont ils sont susceptibles. En un mot, une imitation, où on voye la nature, non telle qu' elle est en elle-même, mais telle qu' elle peut être, et qu' on peut la concevoir par l' esprit.

NICO, Nicolas ZADOUNAISKY

 c' est ce qui se pratique ordinairement dans les épopées, dans les tragédies, dans les tableaux historiques. Comme le fait n' est plus entre les mains de l' histoire, mais livré au pouvoir de l' artiste, à qui il est permis de tout oser pour arriver à son but ; on le pétrit de nouveau, si j' ose parler ainsi, pour lui faire prendre une nouvelle forme : on ajoute, on retranche, on transpose. Si c' est un poëme, on serre les noeuds, on prépare les dénouemens, etc... car on suppose que le germe de tout cela est dans l' histoire, et qu' il ne s' agit que de le faire éclore : s' il n' y est point, l' art alors jouït de tous ses droits dans toute leur étendue, il crée tout ce dont il a besoin. C' est un privilege qu' on lui accorde, parce qu' il est obligé de plaire.

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