NICO,Nicolas ZADOUNAISKY, oeuvres sur papier, dessins, collages, photomontages,cartes postales

Des idées de cadeaux pour la saint valentin, les anniversaires, la fête des mères, noël, etc.

animaux bleu blanc rouge couples erotisme inri misere paris ma muse paysages personnages portraits religion toros voyages actualité cartes postales

NICO, Nicolas ZADOUNAISKY

 D' où il suit qu' un simple cri de joie a, même dans la nature, le fonds de son harmonie et de ses accords. C' est le rayon de lumiere qui, s' il est décomposé avec le prisme, donnera toutes les couleurs dont les plus riches tableaux peuvent être formés. Décomposez de même un son, de la maniere dont il peut l' être ; vous y trouverez toutes les parties différentes d' un accord. Suivez cette décomposition dans toute la suite d' un chant qui vous paroît simple, vous aurez le même chant multiplié et diversifié en quelque sorte par lui-même : il y aura des dessus et des basses, qui ne seront autre chose que le fonds du premier chant développé, et fortifié dans toutes ses parties séparées, afin d' augmenter la premiere expression. Les différentes parties, qui s' accompagnent réciproquement, ressemblent aux gestes, aux tons, aux paroles, réunies dans la déclamation : ou, si vous voulez, aux mouvemens concertés des pieds, des bras, de la tête, dans la danse. Ces expressions sont différentes, cependant elles ont la même signification, le même sens. De sorte que si le chant simple est l' expression de la nature imitée, les basses et les dessus ne sont que la même expression multipliée, qui, fortifiant et répétant les traits, rend l' image plus vive, et par conséquent l' imitation plus parfaite.

NICO, Nicolas ZADOUNAISKY

 La mesure et le mouvement donnent la vie, pour ainsi dire, à la composition musicale : c' est par là que le musicien imite la progression et le mouvement des sons naturels, qu' il leur donne à chacun l' étendue qui leur convient, pour entrer dans l' édifice régulier du chant musical : ce sont comme les mots préparés et mesurés, pour être enchassés dans un vers. Ensuite la mélodie place tous ces sons chacun dans le lieu et le voisinage qui lui convient : elle les unit, les sépare, les concilie, selon la nature de l' objet, que le musicien se propose d' imiter. Le ruisseau murmure : le tonnerre gronde : le papillon voltige. Parmi les passions, il y en a qui soupirent, il y en a qui éclattent, d' autres qui frémissent. La mélodie, pour prendre toutes ces formes, varie à propos les tons, les intervales, les modulations, employe avec art les dissonances mêmes. Car les dissonances, étant dans la nature, aussi-bien que les autres tons, ont le même droit qu' eux, d' entrer dans la musique. Elles y servent non-seulement d' assaisonnement et de sel ; mais elles contribuent d' une façon particuliere à caractériser l' expression musicale. Rien n' est si irrégulier que la marche des passions, de l' amour, de la colere, de la discorde : souvent, pour les exprimer, la voix s' aigrit et détonne tout-à-coup : et pour peu que l' art adoucisse ces désagrémens de la nature, la vérité de l' expression console de sa dureté. C' est au compositeur à les présenter avec précaution, sobriété, intelligence. L' harmonie enfin, concourt à l' expression musicale.

01   02   03   04   05   06   07   08   09   10
11   12   13   14   15   16   17   18   19   20
21   22   23   24   25   26   27   28   29   30
31   32   33   34   35   36   37   38   39   40
41   42   43   44   45   46   47   48   49   50

accueil     galeries